Article de BIG Magazine, Par Emmanuelle Graffin
Ils sont en quête de ce que l’on pourrait peut-être appeler le sublime ou l’extra-ordinaire dans leurs projets, qu’ils soient en architecture, en aménagement intérieur ou en design. Ils recherchent l’émotion. Ils sont Patrick Jouin et Sanjit Manku du studio Jouin Manku.
Né en 1967, Patrick Jouin est Français. Nantais plus exactement, « dans le sens où je ne suis pas Parisien », sourit-il. Son père est artisan, « une sorte de Géo Trouvetou » et il vient d’une lignée d’ébénistes dont les traces remontent à la Révolution française, ce qu’il découvrira bien après ses études à l’École nationale supérieure de création industrielle (Ensci) achevée en 1992. La technologie, le design, inventer des formes ont toujours été pour lui une évidence, mais « dans l’idée de s’occuper des autres », une vertu héritée de sa mère est infirmière. Pour lui, le design c’est aussi ça. Il fera ses premières gammes de designer industriel chez Philippe Starck qui lui mettra le pied à l’étrier, avant de commencer à voler de ses propres ailes grâce au Via, la rampe de lancement des designers français.
Ils sont en quête de ce que l’on pourrait peut-être appeler le sublime ou l’extra-ordinaire dans leurs projets, qu’ils soient en architecture, en aménagement intérieur ou en design. Ils recherchent l’émotion. Ils sont Patrick Jouin et Sanjit Manku du studio Jouin Manku.
Né en 1967, Patrick Jouin est Français. Nantais plus exactement, « dans le sens où je ne suis pas Parisien », sourit-il. Son père est artisan, « une sorte de Géo Trouvetou » et il vient d’une lignée d’ébénistes dont les traces remontent à la Révolution française, ce qu’il découvrira bien après ses études à l’École nationale supérieure de création industrielle (Ensci) achevée en 1992. La technologie, le design, inventer des formes ont toujours été pour lui une évidence, mais « dans l’idée de s’occuper des autres », une vertu héritée de sa mère est infirmière. Pour lui, le design c’est aussi ça. Il fera ses premières gammes de designer industriel chez Philippe Starck qui lui mettra le pied à l’étrier, avant de commencer à voler de ses propres ailes grâce au Via, la rampe de lancement des designers français.
Sanjit Manku naît en 1971 à Nairobi, au Kenya, au sein d’une
famille d’origine indienne, mais ses parents quitteront ce pays pour émigrer au
Canada. « Quand on fuit un pays, la première génération cherche à assurer
la base, mais la deuxième est plus libre. Et même si la création, dans ma
famille, n’est pas le cœur du sujet, mes parents m’ont accompagné pour trouver
ma passion », se souvient-il. Et sa passion, depuis son enfance, se résume
à fabriquer des objets, à commencer par des instruments de musique. Très vite
il comprend que ce n’est pas l’objet qui compte, mais le fait de jouer avec un
outil. Il suivra des études d’architecture à la Carleton University School of
Architecture, à Ottawa, jusqu’en 1995. Une école plus proche de l’art que de
l’architecture dans la continuité de son approche intuitive, où « On
expérimentait et fabriquait beaucoup. » Il fait ses premiers pas dans le
cabinet d’architecture intérieure Yabu Pushelberg, à Toronto. Il y apprend deux
choses qui s’avéreront fondamentales par la suite : le business et comment
réaliser les rêves.